Réagir à un refus de sa candidature

Par Mathilde SebastianLe 26 février 2016

Après avoir postulé à une offre d’emploi ou suite à une candidature spontanée, il est légitime d’attendre une réponse. Quatre situations peuvent alors se produire. La première est une bonne nouvelle : vous êtes convoqué pour un entretien ! Il est alors l’heure de se poser « THE » question : « comment vais-je m’habiller ?? ». Certes, ce n’est sûrement pas le plus important mais il ne faut tout de même pas le négliger… Plus rare, mais possible, vous pouvez être pris uniquement grâce à votre candidature. Les deux autres hypothèses apportent généralement de la déception, il s’agit du refus de sa candidature.

L’employeur peut avoir la politesse de répondre et vous exposer que vous ne remplissez pas les qualifications requises, ou bien, ne pas vous répondre (moins sympa). Dans ce cas là, que faire ? Comment réagir ?

Vous pouvez tenter « l’ironie » ou « l’humour » à l’image d’un postulant qui agacé de recevoir des lettres de rejet de sa candidature, a adressé un courrier mêlant les deux. Cela pourrait porter à sourire si cette histoire n’était que « pur fantasme » mais il n’en est rien. Autre situation pathétique, l’histoire d’Amandine. Son CV est écarté car il ne contient pas de photo d’elle.

La candidate quelque peu interloquée, demande une explication ; elle va être servie (jugez plutôt).

L’avant refus de sa candidature

L’entretien vient de se terminer. Vous avez un ressenti à ce sujet, il peut s’être bien passé sans pour autant que vous ne soyez sûr de vous. Effectivement, un candidat peut vous succéder et remplir les attentes du recruteur. Bref, dans tous les cas, il ne faut pas rentrer chez vous et vous plonger dans votre lit dans l’attente d’une réponse. Pourquoi ? D’une part parce que certains recruteurs considèrent que de ne pas répondre constitue un refus. D’autre part, parce que ça ne fera pas avancer le schmilblick ! Il y a également d’autres réponses à ce « pourquoi ». Les postes ne vous attendent pas, vous devez donc chercher continuellement pour trouver une offre d’emploi adaptée à vos compétences. Puis, on se sait jamais, pourquoi ne trouveriez vous pas mieux que le poste de l’entretien du jour ?

Pour évacuer un « après entretien », il est bon de sortir un peu prendre l’air, de marcher ou d’aller boire un verre avec des amis. Cela vous permettra de ré-attaquer les recherches d’emploi plus neuf que jamais !

Après le réconfort, place à la recherche d’emploi ; et oui, ce n’est pas parce que vous sortez d’un entretien que vous pouvez vous la couler douce. Il vaut mieux prendre les choses en mains de suite plutôt qu’attendre la réponse et se retrouver lésé. Ni une, ni deux vous êtes de retour sur votre ordinateur et les recherches recommencent ! Un poste vous intéresse ? Lettre de motivation, curriculum vitae et on envoie. Ne croyez pas que le chômage ne touchera que les autres et que vos recherches seront efficaces et rapides. Vous aurez du mal comme les autres un point c’est tout.

Très vite, le moment tant redouté arrive…

Le moment où l’on essuie le refus de sa candidature

Le plus difficile n’est pas le refus de sa candidature mais l’attente. Le recruteur peut répondre par mail, par courrier, au travers d’un coup de téléphone. Ne pensez pas recevoir une réponse justifiée, claire et explicative du refus. Un simple « vous ne disposez pas des qualifications requises » ou « vous ne remplissez pas le profil que nous recherchons » sont souvent les seules réponses que vous pouvez espérer.

Pleurer ne servira à rien donc vous pouvez essuyer vos larmes. Rappeler le boss et faire « le lourd » ou le psychopathe en insistant ne vous aidera pas plus. Au pire, il portera plainte à votre encontre pour harcèlement ; au mieux il vous répondra poliment d’arrêter avant d’appeler la police ! 

Plus sérieusement, ce refus ne doit pas vous mettre au fond du trou même si c’était le job de votre rêve. Vous devez reprendre du poil de la bête et cet échec doit vous apporter une certaine expérience (pas du genre à mettre sur son CV non plus, mais expérience quand même). Que faire si le recruteur ne vous donne pas de réponse ? Généralement, c’est mauvais signe, mais sait-on jamais. Soit il vous avait donné une fourchette au cours de laquelle il vous informerait de son choix, soit il ne l’a pas fait. Dans la première hypothèse, attendez la fin du délai et appelez poliment. Dans la seconde option, attendez un « délai raisonnable » qui est variable selon le poste. Généralement, une semaine ou dix jours sont suffisants.

Positiver et agir après un refus de sa candidature

C’est fait, c’est fait ! Il ne faut pas baisser les bras et repartir de pied ferme après le refus de sa candidature. Là encore, plusieurs hypothèses sont possibles. Si vous aviez répondu à des offres d’emploi avant votre refus de candidature, vous pouvez avoir des entretiens programmés. Il faut en conséquence foncer et maîtriser le domaine, être sûr de soi et préparer l’entretien. Vous n’avez peut être pas encore de réponse, mais elles ne sauraient tarder. Si vous aviez simplement attendu la première réponse avant de postuler dans une autre boîte, c’est le moment !

Vous mettre en colère, vous énerver ou abandonner, vous desservira. Vous pensiez correspondre au job et c’était le job de vos rêves… Vous n’êtes pas le premier ni le dernier à qui cela arrive. Il faut au contraire rester positif, calme et poursuivre les recherches dans un bon état d’esprit.

Attendez, et vous dans tout ça ? Le refus de sa candidature est généralement justifié (ce n’est pas un acharnement à votre encontre). Concrètement, vous devez agir ! Si ce n’est pas le premier refus mais qu’au contraire vous les enchaînez, il est peut être temps de vous remettre en question. Déjà, relisez votre CV. Vérifiez qu’il n’y ait pas de fautes d’orthographe et qu’il soit lisible et clair. Si vous avez la possibilité, demandez leur avis à des professionnels. Faites la même chose avec votre lettre de motivation : elle doit vous vendre et ne pas faire doublon avec le CV. Ensuite, vous concernant, demandez-vous si vous avez bien présenté ? Vous devez être habillé correctement (tailleur ou costume pour la majorité des emplois), être propre (cheveux, chaussures) et avoir une posture adéquate. Vous devez être à l’aise durant votre entretien sans être familier. Pensez de ce fait à mieux vous préparer pour le prochain !

Il est bien de régulièrement mettre à jour son CV ainsi que vos réseaux sociaux professionnels comme Linkedln et Viadeo.

Les petites astuces en cas de refus de candidature

« D’un mal il en sort toujours un bien ». C’est à vous de faire que ce proverbe soit réel ! Même si le refus de sa candidature est difficile à digérer, remerciez le recruteur (oui, celui qui est à l’origine de ce refus). Absurde direz-vous ! Réfléchissez à l’envers, remerciez-le de vous avoir reçu en entretien, expliquez-lui que l’entreprise vous plaît (modèle de lettre). Surtout, vous pouvez préciser qu’il garde votre CV sous le coude dans le cas où un poste similaire se libérerait. Bien sûr vous n’aviez pas pensé à l’hypothèse où le candidat pris ne ferait pas l’affaire ? Ce petit courrier peut vous permettre de récupérer ce poste que vous convoitiez tant. À défaut, le recruteur vous contactera peut être dans plusieurs mois pour un autre emploi.

Selon le poste, vous pouvez également relancer la boîte. Attention, cela ne vaut pas pour tous les jobs. En effet, si votre candidature a été rejetée dès le départ, vos espoirs seront faibles voire inexistants. En revanche, s’il s’agit d’un recrutement par sélection et que vous étiez dans les derniers, vous avez toutes vos chances ! Pour que ce refus vous apporte un certain recul et que vous compreniez cette décision, vous pouvez le contacter pour comprendre. Attention, vous ne pouvez pas vous permettre de le faire à chaque fois : cela dépend du recruteur. Certains accepteront et prendre le temps de vous expliquer le pourquoi du comment (une grande minorité) et d’autres vous répondront qu’ils n’ont pas le temps (la grande majorité).

Pensez à être agréable et poli. Contredire votre interlocuteur qui prend le temps de vous éclairer pour vous améliorer pour la suite, n’est absolument pas une bonne idée.

Auteur de l'article: Mathilde Sebastian

Juriste de droit privé, Mathilde aspire à la profession d’avocat et rédige en parallèle des articles juridiques en droit de la famille, matière qui lui est familière en raison de son cursus. Elle a acquis une certaine expérience auprès de plusieurs professionnels du droit (cabinet d’avocats, étude de mandataire-liquidateur et entreprise privée).