Comment le CSE peut-il cultiver le bien-être au travail dans l’entreprise ?
Le 14 février 2020Le bien-être au travail, tout le monde en parle, mais peu agissent ! Les pratiques managériales évoluent que difficilement dans de nombreuses entreprises. Pourtant, elles sont souvent la cause du stress au travail, cause directe du mal-être des salariés. L’employeur devrait selon nous tout faire pour renforcer le bien être des salariés. Cela conduit en général à améliorer leur travail et en conséquence à booster leur productivité. Même si cela peut paraître cliché, ne dit-on pas qu’un salarié heureux est un salarié performant ?
Et le comité social et économique (CSE) peut-il aussi cultiver le bien-être au travail dans l’entreprise ?
Qu’est-ce que le bien-être au travail au juste ?
Nous pouvons préciser que le bien-être au travail constitue le résultat d’efforts pour favoriser les conditions de travail des salariés. Il est tout à fait possible d’offrir de bonnes conditions de travail dans le but d’épargner les salariés de toute difficulté. Chacun sait que le monde de l’entreprise cultive l’exigence, faut-il mettre cela en lien avec le bien-être des salariés. À l’heure des grands discours sur la qualité de vie au travail, il est temps de répondre concrètement.
C’est navrant, mais sans doute le résultat du délaissement de ces derniers. Le bien-être des employés n’est en effet pas toujours inscrit comme une priorité dans les projets de l’entreprise. Pourtant, pour obtenir un meilleur engagement des salariés, c’est incontournable. Pour améliorer la qualité de vie au travail des collaborateurs, il existe plusieurs leviers. Il faut en premier lieu s’attaquer aux risques professionnels parmi lesquels, les risques psychosociaux. Ces derniers sont directement responsables du stress au travail et de la survenance des burn-out.
La conséquence directe du mal-être au travail, un absentéisme chronique et des salariés démotivés.
Management et le bien-être au travail, les clés ?
La sensibilisation des managers aux questions du bien-être des salariés revêt plusieurs bénéfices.
Cela permet en effet de :
- lutter contre le désengagement des salariés ;
- d’endiguer les problèmes de performance de l’entreprise ;
- favoriser le dialogue social ;
- d’améliorer le travail produit en général.
Il est possible de créer ainsi une passerelle entre performance et bien-être des employés. Faut-il mener des actions pour le bien-être au travail. Il appartient aussi au DRH de proposer une politique sociale misant sur une culture d’entreprise honorant les salariés. Rappelons en outre que l’employeur préside les questions de santé au travail. Cela induit en conséquence qu’il mène une politique pour développer le bien-être au travail. Il concourt de facto par l’intermédiaire du document unique, à l’évaluation des risques professionnels.
Le rôle du CSE en matière de conditions de travail
Chaque année, l’employeur consulte le CSE sur la politique sociale de l’emploi et des conditions de travail. Les élus peuvent de ce fait évaluer les efforts promis par l’entreprise en la matière. Les représentants du personnel sont généralement sensibles à cette question. Ils savent l’importance de proposer aux salariés un environnement de travail attractif et sécurisant. Ils œuvrent également pour que l’employeur tende à concilier plus facilement vie professionnelle et privée des salariés.
Le bien-être au travail de ceux-ci passe aussi par là.
La pénibilité occupe une place importante en matière de bien-être
Bien que les partenaires sociaux se saisissent le plus souvent des questions tenant à la pénibilité, le CSE n’est pas nécessairement en reste. Les conditions de travail peuvent négativement influer sur les salariés. Il est donc essentiel de s’interroger sur les actions qui peuvent les aider au quotidien. En soulageant les salariés des impacts de leur travail, l’employeur s’assure de leur présence continue.
Comment allier le bien-être au travail avec les ASC ?
Le CSE dispose du monopole en matière de gestion des activités sociales et culturelles (ASC). Afin de contribuer à son niveau à l’essor du bien-être des salariés, le choix des prestations doit être judicieux.
Il est par exemple possible de proposer aux heures de pause et sur le lieu de travail des :
- cours de sport collectif ;
- séance de yoga ou de relaxation ;
- réunions d’expression libre des salariés ;
- séances de massage, d’acupuncture ;
- activités en lien avec la détente et la méditation.
Le point commun à ces activités s’inscrit dans une double démarche. La première souligne la volonté du CSE de concourir au bien-être des salariés. La seconde, le CSE propose un éventail de prestations dont la portée est avant tout collective. Le bien-être au travail ne peut pas se résumer à une incantation. Pour atteindre cet objectif, il convient de se donner les moyens d’y parvenir. En misant sur des prestations sociales fédératrices et faciles d’accès, le pari peut être emporté. Il faut néanmoins que l’offre se pérennise dans le temps, pour encourager la participation des salariés.
Le CSE doit aussi travailler sur le financement de ces activités sociales afin de permettre au plus grand nombre d’en profiter.
Faire du bien-être au travail, un levier de performance
Les salariés veulent travailler en toute sécurité, certes, mais cela n’est pas suffisant. Ils veulent accéder à des espaces pensés pour favoriser les collaborations et la quiétude. Il faut en finir avec les lieux austères et sans personnalité. Le nomadisme professionnel vient en ce sens tout bouleverser. On affecte plus les salariés à un bureau en particulier. Chacun peut papillonner au grès des besoins, des ambiances, des projets, d’un lieu à un autre. Le mobilier est high-tech, ultra-connecté, moderne et décoré avec goût et soin. Chaque espace vous emmène dans un univers, toute l’entreprise vous fait voyager. Les salariés profitent d’une ambiance de travail à la fois décontractée, tout en assurant leur travail. Être professionnel sans se prendre trop au sérieux, c’est souvent la promesse des jeunes entreprises.
Se sentir bien au travail, ce passe aussi par de bonnes relations
Outre les conditions de travail, ce qui compte, ce sont aussi les relations qu’entretiennent les salariés entre eux. La plupart du temps, les personnes se côtoient à peine, n’osent pas prendre du temps pour se découvrir. L’absence de lieux propices aux relations sociales prive d’autant les salariés de cette faculté. Or, le bien-être au travail s’amplifie d’autant que l’on partage aussi des instants de convivialité. Les CSE le savent bien. Parmi les activités sociales prisées, les pots, les petits-déjeuners, les collations de fin d’après-midi (en mode after-work), fonctionnent bien.
Témoignage
Le monde du travail doit sortir le grand jeu
Pour conclure, tous les acteurs de l’entreprise peuvent contribuer à l’amélioration des conditions de travail. Il ne suffit pas d’installer un baby-foot dans la salle de pause pour optimiser les relations. C’est toute l’entreprise qui se met à la page. Il faut repenser les aménagements, l’ergonomie, le décor, les équipements, les espaces… Les salariés ne veulent plus de plateformes immenses à la mode des open spaces. Ils ne sont pas davantage friands des bureaux entièrement cloisonnés. Il faut donc réfléchir à la meilleure proposition qui allie des espaces dynamiques qui incitent à plus collaboration à des espaces plus intimes et reposants. Le but de tout cela, c’est changer le regard des salariés sur leur outil de travail.
En passant de la contrainte à venir au boulot, à l’impatience de retrouver ses collègues, on peut dire le pari est gagné !
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