Recyclage des déchets en entreprise : notre consommation va-t-elle de plus en plus en dépendre ?
Le 23 décembre 2023Nous sommes de plus en plus conscients des enjeux climatiques, de l’impact de notre consommation sur la planète et des solutions à mettre en place pour lutter contre la crise climatique. À ce niveau, il existe des concepts bien connus comme le recyclage, et d’autres qui gagnent en popularité comme le surcyclage et le suprarecyclage. Pour espérer que ces notions impactent sur la durée nos habitudes de consommation, encore faut-il balayer l’idée d’une simple tendance.
Au contraire, se référer à une réelle prise de conscience au point de modifier définitivement nos habitudes de consommation : alimentaire, achat de textiles…
Recyclage, surcyclage et suprarecyclage : des concepts bien connus aux multiples bienfaits pour l’homme, la planète
Ces concepts tendent peu à peu à devenir le quotidien de bon nombre de personnes physiques comme morales tant leurs avantages sont importants. C’est ainsi que le recyclage des déchets en entreprise tend à s’imposer comme une réponse évidente pour de nombreux dirigeants.
Un champ sémantique complet : décryptage
► L’upcycling ou le surcyclage
Manière de donner une seconde vie aux vêtements ou objets que l’on n’utilise pas ou plus. Plutôt que de les jeter, ils vont servir à autre chose. Dans ce processus, ils vont être transformés pour être utilisés autrement. Par exemple, des :
- boîtes fabriquées à partir de pages de livres recyclées ;
- pneus usés en ceinture ;
- baskets vegans à partir de déchets de pommes et plastiques ;
- poufs réalisés à partir de montgolfière…
Ainsi, ces objets destinés à être jetés peuvent être de vieux vêtements, des emballages, etc. L’objectif, c’est de revaloriser ces « déchets » dans une démarche écoresponsable compte tenu des enjeux environnementaux.
► Le recyclage
Vise à traiter les déchets produits arrivés en fin de vie ou non afin de les réintroduire dans le processus de consommation. Par exemple, réintroduire certains des matériaux provenant d’un produit dans la confection de nouveaux produits. L’objectif étant de réduire la quantité de déchets produite dans le but de préserver au maximum les ressources naturelles.
► Le suprarecyclage
Permet de mieux gérer nos résidus alimentaires, plus précisément les parties non comestibles en les réemployant dans la chaîne de production pour créer de la valeur. Par exemple, à partir de noyaux d’abricots broyés, réaliser des crèmes exfoliantes…
Le recyclage se différencie du surcyclage en ce que ce dernier vise à donner une seconde vie à des objets/produits/ en les transformant en de nouveaux objets ayant une valeur supérieure.
De plus, le surcyclage fait appel à la créativité. En effet, les produits transformés peuvent être utilisés de façon créative. Ainsi, le produit transformé se distingue de son utilisation initiale. L’on transforme les matériaux inutilisés en quelque chose d’utile et nouveau. Quant au suprarecyclage, il permet de créer de nouveaux produits à valeur ajoutée en se servant des matières résiduelles. L’ensemble de ces approches vise à réduire les déchets et à promouvoir une utilisation durable des ressources.
Pourquoi faire tien ces concepts au quotidien ?
Les bénéfices à long terme de ces concepts par rapport à nos habitudes de consommation modifiées sont réels. Notamment au niveau de la réduction de la consommation de matières premières, des déchets et par ricochet du gaspillage. De même, la réalisation d’économies financières, la baisse d’émissions de CO2,…
Comment modifier nos habitudes de consommation sur le long terme ?
L’on remarque que certains de ces concepts s’inscrivent déjà dans le quotidien des citoyens, notamment, le recyclage. Les pouvoirs publics en ont fait leur affaire, les entreprises, associations, organisations… d’une certaine façon. Il est ainsi possible de dire que ces concepts impactent le quotidien de bon nombre de personnes et peuvent influencer les habitudes de consommation à long terme grâce à un réel engagement des uns et des autres. Et pour ce faire, il faut continuer d’informer, sensibiliser, encadrer, pour permettre cette prise de conscience croissante et les gestes qui vont avec.
Pour aller plus loin : le recyclage, surcyclage et suprarecyclage sont des pratiques de plus en plus préconisées, voire utilisées pour minimiser notre impact en termes de consommation des ressources de la planète.
Le recyclage est davantage mis en avant par les pouvoirs publics. En France, l’on peut se référer à la législation en vigueur, par exemple le tri 5 flux des déchets s’agissant des entreprises, qui a évolué avec la loi AGEC (anti-gaspillage) pour devenir le tri 9 flux. Quant au surcyclage, très souvent mis en avant par les entreprises et le monde associatif, cette pratique a su trouver son public. S’agissant du suprarecyclage (moins répandu), l’idée fait son bout de chemin. Ainsi, si pour le recyclage, il s’agit d’une pratique plus courante, pour les deux dernières notions, l’une gagne plus que l’autre en popularité.
Recyclage des déchets en entreprise : s’affranchir d’une tendance pour en faire une habitude raisonnée
Ces concepts peuvent s’apparenter à des tendances faites pour durer en complément d’un engagement certain de modifier nos habitudes de consommation. Pour les personnes morales, le recyclage des déchets en entreprise s’inscrit dans une démarche RSE.
Constat alarmant sur le gaspillage textile
Il y a énormément de raisons liées au gaspillage textile. L’on peut citer la fast-fashion, des vêtements, chaussures, accessoires, linge,… peu chers achetés en ligne ou en magasin et qui encombrent les placards sans plus. Également, le fait que le gaspillage textile contrairement au gaspillage alimentaire ne soit pas mis énormément en avant. Pourtant, les chiffres quant à eux, sont monstrueux tant en termes de pertes financières que cela occasionne (environ 442 millions d’euros partis en fumée chaque année), mais aussi leur inutilité : acheter pour acheter. Par exemple, sur les 700 000 tonnes de textile qui sont achetées chaque année, moins d’un quart sont recyclés. Ce qui demande, compte tenu des enjeux en présence, un changement de comportement dans la façon de consommer.
Et ça, au fur et à mesure, les entreprises, start-up, monde associatif en ont fait leur affaire. Pour certaines entreprises, il s’agit même de leur cœur d’activité au point que cela a créé un engouement chez d’autres. Entre tendance et prise de conscience, pourquoi pas les deux ?
Passer de la fast-fashion à la slow fashion, d’un comportement du tout jetable au tout recyclable
Que ce soit dans le milieu de la mode, en décoration, ou ailleurs, ce qui aujourd’hui peut s’apparenter à une tendance peut aller au-delà. Puisque, la corrélation entre ces différentes notions et notre façon de consommer, c’est notre engagement envers la planète, à commencer par nos gestes du quotidien, ce qui inclut la consommation responsable. La slow fashion par opposition à la fast fashion, c’est un concept qui préconise une mode dans le respect de l’environnement, des animaux et des personnes associées à la chaîne de production. L’objectif est de tendre sur une mode éthique et en finir avec l’hyper consommation. Cette tendance s’inscrit dans le mouvement « doux » où les choses simples sont privilégiées, le rythme de vie est ralenti sans pour autant oublier nos responsabilités.
Ce concept met en exergue une organisation sociale et économique s’inscrivant dans le respect de l’environnement.
Comment basculer d’une tendance à une prise de conscience ?
Certains y voient là une tendance, d’autres, une réelle prise de conscience sur le gaspillage en général, et celui textile en particulier, en France comme ailleurs, et les répercutions sur la planète. Nul n’est censé ignorer désormais les préoccupations environnementales auxquelles planète et humanité sont confrontées. En effet, de plus en plus de consommateurs sont soucieux de l’impact environnemental de leur consommation, et s’orientent pour la plupart vers des entreprises partageant cette vision éthique, éco-responsable, durable.
De l’autre, il y a des entreprises, aussi consciencieuses des enjeux actuels et qui n’hésitent pas à orienter leur politique RSE en ce sens. Sans omettre bien évidemment le volet chiffre d’affaires ; s’adapter à la demande, qui est aujourd'hui de limiter l’impact de nos achats.
Recyclage des déchets en entreprise, il y a des avantages à adopter ce concept
Notamment sur le plan financier. Elles achètent des matières premières à des prix abordables, ce qui leur permet de faire des économies. Dans la même veine, les consommateurs sont prêts à payer pour ces choses transformées ou provenant de matières recyclées un peu plus cher, car cela s’inscrit dans une démarche écoresponsable. Ils ont aussi l’impression de faire une action utile pour la planète. Si du côté des entreprises, ce mouvement prend de plus en plus de l’ampleur, du côté de la population, le constat n’est pas moindre. L’un comme l’autre, quelle que soit leur motivation, ont un but commun : tirer un trait sur le gaspillage.
À la question de savoir si notre consommation va de plus en plus dépendre du recyclage, surcyclage, supracyclage, force est de constater, que ces notions prennent déjà peu à peu place dans le quotidien des Français, des personnes morales également.
Au point où elles pourraient devenir une habitude dans les prochaines années. Si ce n’est déjà le cas pour le recyclage…